Que laisse-t-on quand on part du lieu où on a vécu ? Quelles trace, marque, empreinte, le logement garde-t-il de nous et de notre passage ? Comment le temps et la lumière inscrivent-ils notre trace dans ces lieux ?
Habiter, vivre, partir. Nous investissons ces lieux qui ne sont les nôtres que temporairement, des lieux qui laisseront la place à d’autres. Face à ce blanc, peint et repeint, tapisserie vieillie et abimée par le temps, nous tentons de nous approprier l’espace horizontal avec nos possessions, puis vertical en y accrochant ce que nous avons envie de voir. De voir et que nous ne voyons plus à force d’être sous nos yeux.
Témoins subtils qui ne révèlent rien, cadre, forme, clou, fugacité de ces empreintes qui se sont imprimées sur le papier peint. Les murs sont devenus comme du papier photosensible, révélant la présence ou l’absence fantomatique des habitants partis.
Que reste-t-il quand nous laissons un lieu pour partir ailleurs ?