Au gré de mes pérégrinations aux abords d’une rivière en Bretagne, le Trieux, j’ai récolté des plantes et les ai ramenées en studio.
En marchant dans cette nature dense et débordante, je me suis imprégnée de ce que représente la notion de territoire : comment le végétal en prend-il possession ? Comment l’humain se l’approprie-t-il ? Il y a des endroits où les enjeux naturels et humains entrent en friction. Cette ligne de rencontre flexible est en constant mouvement.
Coupés, pliés, soustraits, ces végétaux sont devenus le matériau de mes compositions.
Décidant de ce qui est inclus ou exclu, dérobant à notre vue des parties, j’ai façonné le végétal selon mes envies. Parallèlement, j’ai photographié la nature telle quelle, avec sa force, sa densité et sa diversité. Entre images construites et nature brute, épure et foisonnement, les enjeux territoriaux se dessinent à l’image de notre rapport à la nature et à l’autre.
Ce projet a été réalisé lors d’une résidence avec le centre d’Art GwinZegal et le Pays de Guingamp.